Chaque année, en France, les tarifs moyens de l’assurance auto connaissent une tendance haussière. En 2024, on prévoit une augmentation du prix moyen d’environ 2% sur un an. Si l’on met de côté l’inflation et la dévaluation de l’euro en règle général, ce phénomène haussier s’explique.
Une prime qui évolue selon votre situation et celle de votre assureur
Votre contrat est déterminé selon votre profil, vos antécédents et les caractéristiques propres à votre véhicule. Ainsi, le prix est à tendance variable selon le conducteur : cela peut entraîner une augmentation du prix comme une baisse. Il est nécessaire qu’une clause de révision soit inscrite sur votre contrat pour que l’augmentation de votre prime d’assurance auto soit valide, et donc contestable. Lisez bien les termes du contrat afin d’être à même de pouvoir contester l’augmentation annoncée par votre assureur… soyez attentif(ve) !
1. Aggravation d’un risque
Toute modification relative à votre automobile ou votre irréprochable conduite peut avoir un impact sur le prix de votre annonceur : si vous optez pour un véhicule plus puissant, dans le cadre d’un déménagement ou un état de santé tendant à se dégrader par exemple.
L’assuré a la responsabilité de prévenir son assureur dans les 15 jours suivant tout changement de situation susceptible d’altérer le niveau de risque relatif à sa conduite. À ce moment-là, l’assureur peut choisir de maintenir la prime actuelle, de l’ajuster ou encore, plus rarement, de résilier le contrat.
Transparence sur les modifications tarifiares
Faites attention ! L'assureur est dans l'obligation de vous notifier toute augmentation de prime d'assurance. La notification doit préciser les motifs (sinistre, situation, révision tarifaire...)
Par notre expérience chez Ideel, après avoir accompagné plus de 50 000 personnes dans l’optimisation de leur assurance auto ; la plupart des assureurs augmentent les primes d’assurance sans véritable communication. Cette notification doit être faite au minimum dans un délai de 15 jours avant la date limite de résiliation fixée par l’assureur.
2. Augmentation du coût des réparations automobiles
Les compagnies d’assurance auto prennent en charge, sous certaines conditions, les frais de réparation des véhicules endommagés. Le prix de certaines pièces détachées, devenues plus rares, a augmenté. De plus, les constructeurs ajoutent régulièrement de nouveaux équipements technologiques coûteux et cette évolution se répercute souvent sur les coûts liés aux réparations des véhicules suite à un sinistre.
Pour faire face à cette réalité, les assureurs augmentent ainsi le tarif des cotisations sur les contrats de leurs clients. Cependant, les assurés peuvent être sûrs que leur assurance auto prendra en charge les frais de réparation, même lorsque les coûts augmentent en raison de l’évolution du marché des pièces détachées ou encore si de nouveaux gadgets supersoniques très chers font leur apparition.
3. Un contexte sociétal défavorable
Les compagnies ajustent également les tarifs des cotisations en fonction du nombre d’accidents de la route enregistrés. Si la France constate une augmentation du nombre de sinistres au cours de l’année précédente, les compagnies d’assurance feront augmenter les primes d’assurance que leurs assurés doivent payer.
Tarif modifié "naturellement"
Plus rarement en France, mais si vous avez souscrit à des garanties permettant d'assurer votre véhicule en cas d'événements naturels potentiellement dommageable (grêle, ouragan...), une année mouvementée peut vous valoir une augmentation du prix des cotisations.
Ainsi, même les conducteurs prudents et sans reproches (comme vous, on n’en doute pas) peuvent voir leur contrat modifié.
4. Augmentation des taxes / indexation
La prime d’assurance auto est composée de 3 taxes, que sont : la taxe fiscale, la Contribution au Fonds de garantie des assurances obligatoires de dommages et la Contribution supplémentaire au Fonds de garantie des assurances obligatoires. Si l’une de ces taxes subit une augmentation, l’assureur la répercutera sur le coût de votre contrat.
Lorsque votre contrat dispose de la clause d’indexation, l’assureur peut rehausser vos cotisations en fonction de l’évolution de l’indice. Cela permet à l’assureur d’ajuster automatiquement le montant de la prime d’assurance chaque année en fonction de l’évolution d’un indice de référence, généralement représentatif du taux d’inflation. Ainsi, l’assureur peut ajuster annuellement le montant de la prime. Ce dernier en est informé à chaque échéance de son contrat (annuellement en général).
5. Les garanties et leurs extensions
L’État impose parfois la souscription de nouvelles garanties. Celles-ci s’appliquent alors à tous les contrats : c’est une autre obligation légale que se doit de tenir la compagnie. Seulement, dans la majorité des cas, l’ajout de garantie et ses extensions dépendent de l’assuré et de ses besoins.
Cas particuliers
Lorsque vous signez un contrat d’assurance auto, fournissez des informations précises et complètes. L’omission ou l’inexactitude des informations peut entraîner une aggravation du risque : cela correspond à une fausse déclaration. Dans ce scénario, l’augmentation de la prime intervient comme mesure de dissuasion et comme compensation pour les dommages potentiels.
Que faire pour économiser sur son contrat d’assurance auto ?
Le système Bonus / Malus
Le bonus / malus est l’appellation courante du « coefficient de réduction / majoration » instauré par les pouvoirs publics pour encourager les comportements responsables sur la route. Le prix que vous paierez est alors calculé à partir de votre historique de conduite.
En gros, si vous ne faites pas de bêtises au volant (accident responsable) pendant une longue période, votre prime d’assurance baissera naturellement. Le bonus récompense les bons conducteurs et le malus sanctionne les moins bons, une façon pour les compagnies d’assurance de responsabiliser les automobilistes.
Jeune conducteur
Un jeune conducteur qui souscrit à une toute nouvelle assurance auto va subir ce que l’on appelle une surprime. Son coefficient de réduction majoration va être fixé à 1 et baisser au fil des années s’il ne s’agit pas de Vin Diesel.
Une des solutions pour éviter d’augmenter son coefficient de réduction majoration trop rapidement lorsque l’on est jeune conducteur consiste à être inscrit en tant que conducteur secondaire sur le contrat d’assurance de ses parents. Une manière simple de se faire de l’expérience tout en évitant de payer le prix fort pour être assuré.
Contester une augmentation ?
Si votre contestation est fondée et que votre assureur ne fait pas état de celle-ci, vous serez dans l’obligation d’engager sa responsabilité contractuelle.
Si votre prime augmente sans qu’aucun des motifs présentés dans cet article n’ait été avancé, vous pouvez vous y opposer. Pour plus d’informations de nature juridiques, nous vous invitons à vous référer à ces articles :
Lorsqu’une aggravation du risque est déclarée auprès de l’assureur, un nouveau montant haussier est proposé pour la prime d’assurance. Vous disposez d’un délai de 30 jours pour l’accepter. En cas de refus ou de silence de votre part durant ce délai, votre assureur peut résilier votre contrat.
Faites parvenir une lettre de contestation avec accusé de réception suivant ce modèle en conservant une copie du tout : cliquez ici.
La rupture
Dans le cas où vous seriez tombés sur la PIRE compagnie d’assurance auto existante en France, la loi Hamon vous permet de résilier ce type de contrat à tout moment, après la première année, sans avoir à vous justifier, sans aucun frais, et sans attendre la prochaine échéance annuelle.
D’un point de vue personnel, il est toujours intéressant de faire jouer la concurrence à intervalles réguliers pour assurer de payer le meilleur tarif et limiter les augmentations.